Lorsque l’on mentionne l’édition à compte d’auteur, les réactions divergent : certains la considèrent comme une opportunité, d’autres comme un choix par défaut, d’autres encore la dédaignent. Si l’on étudie les offres qui se présentent aux auteurs en devenir, c’est d’abord leur diversité qui saisit ; il y a de tout, et de qualité très variable. 

Avec les pratiques commerciales agressives de nombreux acteurs, leur manque de transparence sur la réalité d’un contrat à compte d’auteur, et l’investissement financier sous-estimé par les auteurs, ce format de publication s’est vêtu d’une mauvaise réputation. 

Est-ce qu’il faut publier à compte d’auteur ? 

Avant tout, il faut souligner que l’édition à compte d’auteur est un vrai choix — à raison — de nombreux écrivains. A compte d’auteur suppose que les frais sont partagés entre auteur et éditeur pour la publication d’un ouvrage. Contrairement à la publication à compte d’éditeur, où l’investissement financier est pleinement pris en charge par la maison d’édition, publier à compte d’auteur suppose que l’auteur paie les frais de correction et d’impression de son livre. 

Attention néanmoins aux frais démesurés et aux clauses d’achat obligatoire d’un nombre de ses propres livres ! Certaines maisons présentent des contrats qui dépassent les 6000 euros à régler par l’auteur…

Publier à compte d’auteur représente donc à coût potentiellement élevé, jusqu’à plusieurs milliers d’euros, mais cela ne doit pas occulter les avantages certains de cette option : surtout sa plus grande accessibilité face aux maisons d’édition “traditionnelles” qui, à compte d’éditeur, publient en moyenne 3% des manuscrits reçus en France. 

C’est donc à la discrétion de chacun de peser le pour et le contre et de sélectionner les maisons d’édition qui proposent une édition à compte d’auteur sérieuse, éthique, et non des acteurs pour qui seule la logique marchande compte. 

Edition à compte d’auteur : oui, mais avec qui ? 

Les acteurs les plus visibles sur le marché ne sont pas les plus recommandables. A coup de campagnes de publicité grand public sur les réseaux sociaux, ils font miroiter des perspectives de succès littéraire et de volumes de vente qu’ils ne seront jamais en mesure de garantir en réalité. 

Edilivre, les éditions Baudelaire, ou encore l’Harmattan sont autant de noms que l’on croise sur des publicités en ligne et promettent une diffusion nationale sous des délais records d’impression. 

Mais d’autres acteurs de l’édition à compte d’auteur se révèlent et adoptent une approche hybride, plus proche de l’édition à compte d’éditeur, en combinant les avantages d’une plus grande accessibilité à la publication sans sacrifier la qualité littéraire des ouvrages. 

C’est le cas des éditions Esperle, dirigées par Olivier Lavoisy. La structure s’est montée sur une conviction profonde : permettre aux auteurs en devenir d’affirmer leurs premiers dans le milieu de l’édition tout en donnant corps, avec plus de facilité, à leurs projets d’écriture. 

De la publication payante de qualité” confirme Olivier Lavoisy, une sorte d’édition à compte d’auteur premium où l’investissement financier de l’auteur ne se fait pas au détriment de l’investissement de la maison d’édition dans la collaboration et l’exigence littéraire. 

Les auteurs paient pour être accompagnés comme un auteur en maison d’édition à compte d’éditeur le serait.” L’auteur sait pourquoi il investit : pour l’aide à la composition, pour la mise à disposition de l’ouvrage. 

C’est une alternative forte à l’autoédition “libre et sauvage” que de nombreux auteurs, dans les faits, ont des difficultés à appréhender. Olivier Lavoisy l’assure “aux éditions Esperle, il y a une notion d’accompagnement professionnel qui, au cœur de la démarche, justifie le prix pour les auteurs.” A titre indicatif car il y aura toujours une personnalisation de l’offre, de mille à deux mille euros en moyenne, en fonction des ouvrages, du tirage et du projet de l’auteur. 

La question est alors d’expérimenter pour s’en assurer, d’échanger avec Olivier pour se rendre compte du sérieux de la démarche. De l’enjeu de former et de professionnaliser les auteurs. 

Et la notion de premier pas dans le monde de l’édition n’est pas une parole en l’air : si 750 exemplaires d’un livre aux éditions Esperle sont vendus alors il est possible pour l’auteur de monter aux éditions Brandon. “Le potentiel de l'œuvre et la base de lectorat auront été prouvés, la réédition à compte d’éditeur est alors possible” assure Olivier Lavoisy, convaincu que jeter un pont entre les deux modes de publication est un choix avantageux pour la maison comme pour les auteurs. 

Mais il existe des critères de sélection ! L’accessibilité a beau être plus large qu’à compte d’éditeur, les éditions Esperle, à l’instar d’autres acteurs, n’acceptent pas tous les manuscrits qui leur sont envoyés. 

Alors, quelles sont les conditions ? 

  • Un texte lisible, compréhensible, au potentiel publiable,
  • Un impératif de cohérence dans le récit, un minimum de structure
  • Aucune discrimination affirmée (racisme, homophobie, sexisme, etc)
  • Un minimum de qualité littéraire 

Un texte qui se tient malgré ses perfectibilités” résume Olivier Lavoisy. 

Pour ceux qui souhaitent se lancer, voici le lien du site des éditions Esperle

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Publication de mon roman "Les pavés du pardon"

J'ai le plaisir de vous annoncer que mon roman "Les pavés du pardon" est sorti aux éditions Brandon le 21 août 2023 !

Alors pour l'avoir entre les mains, vous pouvez l'obtenir auprès de votre libraire, sur le site des librairies indépendantes ou encore directement auprès de la maison d'édition via ce lien.